La journée, dont l’aprés-midi allait laisser place à un soir déjà nocturne, avait été une journée tout à fait ordinaire pour le garçon d’une vingtaine d’année dont je vais vous conter l’histoire ici même. Un jour ordinaire, vraiment ? Oui, mais seulement pour le moment. Cette journée, en effet, allait être le dernier du jeune homme, mais ceci il ne le savait pas encore…
Hervé, car tel été son nom, était assistant dans un cabinet de chirurgien-dentiste non loin du centre de la ville de Paris. C’était un homme discret et réservé, il vivait à son rythme, sans histoires et n’essayait ni se de cacher ni de se faire remarquer. Bref, c’était l’exemple de quelqu’un qui vivait sa vie de façon paisible. Hervé vivait dans un petit studio à quelque pas de son lieu de travail.
Ce soir là, Hervé revenait, comme à son habitude, du travail et comptait passer le reste de la soirée chez lui. Il descendit les escalier de l’immeuble où il pratiquait, poussa la grande porte de bois et se retrouva dans la rue.
Il referma la porte derrière lui, puis se mit à marcher le long du trottoir jusqu’au bout de la rue. Il prit alors la direction du chemin adjacent, marcha quelques mètres puis décida de traverser la rue et continuer encore une fois juqu’au croisement pour prendre le boulevard qui le mènera directement chez lui.
Il n’avait pas fait deux pas sur sa rue qu’il s’arrêta net. Ce qu’il vit lui glaça le sang et il resta figé, comme paralysé. La scène à laquelle il assista était tout le contraire d’Hervé : c’était une scène violente, inédite auquel personne ne s’attend : il vit deux hommes de forte carrure à quelques mètres de lui : les deux hommes étaient en train de piétiner le corps d’un troisième homme, recroquevillé au sol. Ce dernier hurlait de douleur, mais ses deux bourreaux semblaient prendre un plaisir malsain à le cribler de coups de pied : ils étaient si occupés à torturer le malheureux qu’ils n’avaient même pas remarqué la présence du jeune homme totalement pétrifié au bout de la rue.
Quelques longues minutes passèrent.
Hervé pouvait se sentir mal, il n’avait pas la force d’y remédier qu’une quelconque façon que ce soit. Ce que quand les cris cessèrent qu’il revint à lui. Il se rendit alors compte que tout ça était terminé : le pauvre homme n’était plus qu’un corps piétiné, détruit et gisant sur le goudron.
Il s’apprêtait à retourner sur ses pas quand l’un des meurtriers cria à son complice :
– hé, là ! Quelqu’un nous a vu ! Il y a quelqu’un !
L’autre homme se retourna et regarda dans la direction du garçon. Le premier s’approcha lentement de lui et sortit de sa poche un arme à feu de petit calibre. Sans rien dire, il pointa son pistolet sur notre assistant dentiste.
Un instant plus tard, la volée de corbeaux qui s’était déjà approchée, tels un groupe de vautours, s’envola en toute hâte surpris par le coup de feu retentissant avec un écho sans fin dans tout le quartier.
Hervé, le garçon sans histoires, venait de mourir abattu, juste devant chez lui.
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