(ndla : je ne sais pas comment cette fic va finir. Je voulais au départ raconter une image d’un fait réel, mais bon. On verra…)Un soir d’il y a déjà presque deux ans…
J’étais resté tard à l’univ ce soir là : la nuit pluvieuse de novembre tombait déjà quand je me mis en chemin pour chez moi.
Comme tous les soirs, je passais par la bibliothèque pour lire quelques chapitres de mangas pokémon. Il y avait toujours beaucoup de monde à la bibliothèque, mais jamais personne dans le coin des mangas, et encore moins vers le rayon pokémon…
Il faut dire que les mangas n’étaient pas très lus par chez moi. Je devais sûrement être le seul à les lire : les livres étaient comme neufs, et le coin n’était même plus éclairé que par le lampadaire situé de l’autre côté de la vitre mouillée.
J’arrivai donc dans mon coin habituel, prit quelques volumes et m’assit par terre, sous la fenêtre dos au mur, pour y rester jusqu’à la fermeture, à vingt-deux heures.
Je fut à pein installé que je vis quelqu’un arriver vers l’endroit où j’étais.
– C’est le coin manga, ici ?
J’avais déjà levé la tête, mais en l’absence de lumière, je ne peux distinguer de qui il s’agissait. Ce fut au son de sa voix que j’en déduit que c’était une fille d’environ mon âge. Elle portait des lunettes, mais je ne put distinguer son visage à cause de l’obscurité.
– Oui, oui, me contentai-je de répondre, un peu perplexe.
C’est étrange : une fille ? Ici ? Pourtant, elle ne s’est pas perdue si elle recherche les mangas…
Je me remis à lire, mais ne pu m’empêcher de regarder la jeune femme se déplacer le long de toutes les étagères.
– Dis, tu sais où sont passé les Pokémons ? Je les trouve plus. Ils ne sont plus là, regarde !
Elle me montrait le vide sur l’étagère, à l’endroit où j’avais pris les livres quelques instant plus tôt.
— Heu, ils sont ici, à côté de moi, répondis-je.
Je pris la pile de livre posées à gauche de moi et les posa à droite pour qu’elle puisse les voir.
– Ah, cool, répondit-elle, je peux prendre le numéro 3 ?
– Je viens de le commencer, mais heu… tu peux le prendre, vas-y ! Dis-je en lui tendant le livre d’une main et en prenant un autre manga de la pile à côté de moi.
– C’est gentil, me dit-elle.
Elle saisit le bouquin, puis se posa juste à côté de moi pour profiter elle aussi au maximum de l’éclairage extérieur.
Le silence était alors revenu et le bruissement de papier était de nouveau la seule chose audible.
Au bout de 40 minutes, mon premier volume était fini. Je le referma bruyamment, avant de me remémorer la présence à côté de moi. Heureusement elle n’a pas eu peur. Elle n’eut d’ailleurs même pas peur quand je la regardait avec des gros yeux pour voir si elle avait eu peur :
– Ah, tu as enfin terminé ? J’ai fini depuis dix minutes, me dit t-elle avec un petit sourire ; je peux le prendre ? Et je te redonne le tien
.
– Oui, lui répondis-je, en échangeant nos livre
– merciiii !
Nous reprîmes notre lecture en silence, chacun posant les yeux sur les pages balayées par le regard de l’autre quelques minutes plus tôt par l’autre.
Au bout d’un moment, mon livre était fini. Je le reposa en silence, et me leva.
En regardant dehors, je vis qu’il pleuvait encore : l’envie de rentrer chez moi s’effaça proportionnellement au nombre de goûtes remplissant les flaques dehors.
Je me rassit par terre et laissa mon regard vaguer devant moi : il était trop tard pour commencer un autre manga… J’espérais juste qu’il cesse de pleuvoir dans les dix minutes qui restaient avant l’évacuation des lieux.
Je n’eu pas longtemps à attendre cependant : la fille à côté de moi posa également son livre. Elle ajouta :
– fichu temps… Mais bon, il faut y aller…
Elle se leva alors. Je fis de même, et pendant qu’elle pris son manteau je pris soin de remettre la pile de mangas à leur place sur l’étagère.
Nous sortîmes tous les deux dehors : il pleuvait des cordes… Elle sorti un parapluie de son sac et se mit en marche.
Je n’avais pas de parapluie sur moi… Aussi je me surpris à demander à la fille si je pu marcher sous le sien. Heureusement elle accepta, et nous fîmes un bout de chemin ensemble, jusqu’à ce qu’elle finit par monter dans un bus.
À ce moment là, elle dû avoir eu pitié de moi car elle me proposa de prendre son parapluie et de me le rendre le lendemain…
Je la vis alors partir, et la regarda longuement.
On se connaît même pas… On s’est juste échangé quelques mots devant un livre… Qui est-elle ? Pourquoi m’a t-elle prêté son parapluie à un inconnu ? Qui au monde ferait ça, de nos jours ?
Quand son bus disparu derrière un bâtiment, je me mis à marcher pour rentrer chez moi.
Ce soir là je ne pu pas réviser ni faire quoi que ce soit : cet action de gentillesse m’avait un peu choqué. « À demain. » Tel furent les mots qu’elle m’avait jetés avec le parapluie…
Ce soir là, je décida de me coucher sans manger.
Je ne comprenait pas tout, mais j’espérai une chose : qu’elle sera là demain : je lui rendrai son parapluie !